Lalibella

Lalibella (ancienne Roha) est une cité monastique située au cœur de l’Éthiopie, dans une région montagneuse, la province de Wollo. Elle doit son nom au roi Geba Maskal Lalibela (1172-1212) membre de la dynastie des Zagoué. Ce souverain fur reconnu comme saint après sa mort et fit l’objet d’un culte dont le centre se situe précisément à Lalibela, là où son cops repose dans l’église du Golgotha.

Ville sainte des chrétiens d'Éthiopie, elle reste célèbre pour ses onze églises monolithes médiévales taillées et creusées à même le roc, dont la plus célèbre, Saint-Georges.
La légende dit que la représentation des lieux saints fut érigée en 23 ans, les hommes travaillant le jour et les anges la nuit. En fait, ces églises furent probablement construites en un siècle, sans mortier, ni bois, ni pierre. Elles sont maintenant un haut lieu de pèlerinage des chrétiens orthodoxe d'Ethiopie.

Construits à la fin du 12° siècle, après la prise de Jérusalem par Saladin, les sanctuaires de Lalibela sont séparés en deux groupes par le canal de Yordanos, censé représenter le Jourdain. L’aménagement du site a été conçu pour que sa topographie corresponde à une représentation symbolique de la Terre sainte, d'où son appellation de « Jérusalem Noire » ou « nouvelle Jérusalem ».

De plus en plus de fidèles non orthodoxes choisissent aujourd’hui Lalibela comme lieu de pèlerinage de substitution à la Terre Sainte, dont l’instabilité chronique ne cesse de décourager les pèlerins. Ainsi, huit siècles après, l’histoire balbutie et vient confirmer Lalibela dans son rôle de nouvelle Jérusalem.

Une croix monolithe marque le point de départ d’un parcours sacré effectué par les pèlerins. L’église Bieta Medhane Alem ou « Maison du Sauveur du monde », la plus haute et la plus vaste du site, se présente comme la reproduction de l’Église Sainte-Marie-de-Sion d’Axoum, détruite en 1535 par les armées de l’envahisseur musulman Gragne. Dépourvue de peintures, elle est divisée en cinq grandes nefs.

Bieta Maryam, la « Maison de Marie », Bieta Maskal, la « Maison de la Croix » et Bieta Denaghel, la « Maison des Vierges martyres », présentent des décors variés et des aménagements symboliques qui témoignent de l’originalité du christianisme éthiopien. Bieta Emmanuel, Bieta Gabriel et Raphaël sont les deux édifices les plus remarquables parmi ceux qui ont été construits sur la rive sud du Yordanos.

Le site a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.