Mago National Parc

Dans ce parc vit l’une des plus fascinantes ethnies d’Afrique, les Mursi, dont les femmes plateau ont depuis longtemps assuré la notoriété. Le parc couvre une superficie de 2200 km2 à une altitude inferieure à 450 m surplombés au nord par les montagnes du Mago (1776 m), point culminant de la région, à l’ouest par les collines de Mursi et, à l’est, par l’escarpement de Jinka. Ces sommets drainent les eaux des rivières Mago et Neri, affluents du fleuve Omo qui se jette plu au sud dans le lac Turkana et constitue la frontière méridionale du parc. Au centre, une vaste plaine couverte de savane semi-aride et d’étendues broussailleuses est soumise à un climat chaud et sec. Les fondations rocheuses précambriennes, les formations volcaniques plus récentes, ainsi que les vallées alluviales sont autant de zones riches en enseignements d’ordre géologique et paléontologique. Sédiments et fossiles animaliers et humains constituent autant d’indices susceptibles d’expliquer la formation du Rift ainsi que l’évolution des différentes formes de vie en Afrique de l’Est. Crée pour la préservation de buffles, de girafes et d’éléphants, ce territoire héberge quelque 74 espèces de mammifères et 153 d’oiseaux. Le long des rivières peuplées d’hippopotames et de crocodiles, la canopée des hauts figuiers sycomores est le territoire des singes colobes et des babouins qui rodent à proximité des campements. 314 km des pistes sillonnent le parc, permettant de traquer la faune sauvage mais aussi d’aller à la rencontre des populations réparties sur ces terres isolées. Ces itinéraires ne sont praticables qu’en saison sèche, entre décembre et mars, puis d’août à septembre.